1959
En 1959, au Dojo montréalais Hakudokan, M. A. Anastasiadis débute des cours d’Aiki; mais ce fut un court moment. En fin d’année, en 1960, M. Raymond Damblant commence ce qu’il nomme des sessions d’initiation à l’Aiki, après chacun des cours de Judo qu’il assume par ailleurs. À ce moment, M. Damblant détient le grade de Ikkyu (ceinture marron), obtenu en 1956. La pratique du Judo prenait alors un tel essor, occupant de fait de plus en plus d’espace dans l’horaire du Dojo, que les cours d’Aiki sont abandonnés.
1966
En 1966 toutefois, on assiste à une nouvelle tentative de relance de la pratique alors que M. Damblant obtient son Shodan (ceinture noire). Des cours d’Aiki sont offerts dans de nouveaux locaux, indépendants des cours de Judo. Cependant, en 1968, alors que le Judo accapare de plus en plus de place au sein des activités d’enseignement, l’espace attribué à l’Aiki diminue.
1971
C’est en 1971 qu’il connaîtra un nouvel essor qui ne cesse de croître depuis. M.Edmond Wawrzyniak (photo de gauche, c. 1970), de retour d’un stage en France avec son grade d’Ikkyu dans ses bagages, se voit assigné la responsabilité d’un cours d’Aiki et l’enseignement repart.
M. Raymond Damblant enseigne de façon sporadique et assiste aux passages de grade. Une quinzaine de pratiquants assidus forment alors le groupe Aiki de l’Hakudokan. M. Wawrzyniak obtient son Shodan en 1973. L’année suivante, il rencontre M. Alain Floquet en France et organise le premier stage du Maître en sol québécois en janvier 1975. Une vingtaine de stagiaires y prennent part. M. Damblant travaille alors à l’organisation des Jeux Olympiques de Montréal.
1975
En novembre 1975, lors d’un nouveau stage à Montréal, il découvre en Maître Floquet (photo de droite, prise en 1985 à Montréal) les qualités d’un technicien et d’un pédagogue qui l’emballent littéralement. L’organisation des Olympiques étant fort avancée en 1976, M. Damblant reprend la section Aiki et assume l’enseignement de jour, alors que M. Wawrzyniak enseigne le soir.
En 1978, cinq élèves de l’Hakudokan détiennent le grade de Shodan et l’avenir de la discipline en Amérique s’annonce prometteur. En 1979, M. Wawrzyniak délaisse l’enseignement et c’est à M. Damblant d’assumer la totalité des cours d’Aiki donnés à l’Hakudokan. En 1982, le nom officiel de la discipline devient Aïkibudo.
Aujourd’hui…
Depuis, Maître Floquet dirige un stage à chaque année en Amérique. L’année 1999 marquait d’ailleurs son 25e voyage en terre québécoise. Les Aïkibudokas du Québec ont aussi eu le privilège de recevoir l’enseignement direct des Maître Mochizuki Minoru (photo de gauche, avec M. Damblant, prise en 1979 à l’Hakudokan) pour l’Aïkibudo et de Maître Sugino Yoshio, accompagné de son fils (photo de droite, 1989), pour le Kobudo du Katori Shinto Ryu. Durant plusieurs saisons déjà, Maître Hatakeyama Goro a assumé d’autre part la direction d’un stage annuel de Kobudo.
(Consulter l’hommage à Me Hatakeyama).
La pratique de l’Aïkibudo au Québec ayant comme point de départ le Dojo Hakudokan, celui-ci est considéré comme le Hombu Dojo national, d’où sont issus bon nombre des professeurs que compte l’Association d’Aïkibudo et de Kobudo du Québec. À ce jour, quelque 200 pratiquants ont reçu le grade de Shodan d’Aïkibudo, les grades de ceintures noires s’échelonnant du 1er au 6e Dan. Ces promotions sont attribuées par la Commission technique nationale pour les 1er et 2e Dan, alors que Maître Alain Floquet, au Québec, décerne les grades supérieurs. Les niveaux de Kobudo s’échelonnent par ailleurs du 1er au 4e Dan, et à ce jour 76 pratiquants ont obtenu le grade de Shodan.
En 1982, les pratiquants d’Aïkibudo québécois se sont légalement regroupés sous le nom de l’Association d’Aïkibudo et de Kobudo du Québec, qui est membre de la Fédération Internationale d’Aïkibudo.
L’association regroupe de nombreux pratiquants dans une douzaine de dojos.